Dernière proposition de recueil de nouvelles pour Halloween, on va parler aujourd’hui d’une auteure auto-éditée, Mélanie Desforges, avec son premier livre : Promenons-nous tant que la mort n’y est pas.

Le recueil s’ouvre sur le personnage de Franck, un auteur à succès sur le déclin qui, pour terminer sa carrière, décide de se lancer dans la rédaction d’un recueil de nouvelles. Ce personnage servira de pivot au livre, et l’on suivra au fur et à mesure de ses productions, son désir de renouer avec l’écriture, avec son passé, mais aussi de sortir de cette dépression qui l’empoisonne.

Les autres histoires, mise en abyme des écrits de Franck, sont au nombre de six, ce qui monte à treize en tout avec les interventions de Franck. Toutes abordent des thèmes et des sujets différents mais gardent l’horreur comme fil conducteur. Folie, fantômes, virus mortel, tout y est.  Mention spéciale avec Le Suicide et avec le très actuel La Mort a de l’humour. Nous avons même un texte « contemplatif » avec La Couleur du passé où la narration se déroule à travers les souvenirs d’une demeure abandonnée :

 

« Il existe certaines demeures dont les murs sont si chargés d’histoire qu’elle ne perdent jamais leur éclat. Le temps pourrait les prendre d’assaut, détruire leurs vitrages, fissurer leurs façades, flétrir leur jardin, que jamais il ne corromprait leur prestige. »

 

J’ai beaucoup apprécié la lente descente aux enfers de certains personnages et la montée de tension. Mélanie Desforges prend son temps pour distiller un climat lugubre ou étouffant dans ses textes.

D’ailleurs, si globalement l’étirement de l’action fonctionne bien pour créer une ambiance pesante, certaines longueurs persistent, tout comme des termes un peu trop familier à mon goût, mais ça reste très rares.

Dans tous les cas, Promenons-nous tant que la mort n’y est pas reste un bon coup d’essai qui a été suivi depuis peu par le premier tome d’une saga dystopique : Le Dernier souffle.

Vous pouvez retrouver Mélanie Desforges sur Instagram et sur sa chaîne Youtube.