En juin, au salon de l’autoédition de Lyon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Benoit Toccacieli qui présentait deux de ses romans : Mes amis ne savent pas lire et L’évasion. Plus attiré par ce dernier, de par sa couverture et son synopsis alléchant, je me suis laissé tenter. Ayant fini sa lecture depuis peu, je m’en vais vous en parler.

Je n’en dis pas plus. Nous suivons donc ici les personnages d’Alice, Yann et Sophie, se partageant la narration chacun leur tour. Le récit en lui-même est très court d’autant plus que le livre fait moins de deux cents pages. Et pourtant, ce roman aborde beaucoup de thèmes : en plus de l’humain, de l’imagination, de son pouvoir libérateur, de l’importance des livres, de l’art… Toccacieli aborde les problématiques de la famille, du couple, du rôle de parent, des affres de la routine, de la frontière entre l’enfant et l’adulte… Autant de discours qui évoluent et sont présentés à la fois avec amertume et frustration par les deux adultes, et avec innocence et optimisme par l’enfant, et ce, avec une plume très juste et très inspirée. Car c’est là la grande force de ce livre, c’est ce discours qui sonne vrai et son évolution plutôt bien dosée, malgré quelques longueurs et redondances dans les pensées des protagonistes.

L’évasion est un livre riche, profond, bien écrit. Son intrigue simple mais efficace facilite le discours pertinent de Toccacieli, même si le peu d’action amène quelques répétitions superflues. Mais globalement, nous avons là un très bon petit livre que je recommande sans la moindre hésitation. J’ai d’ailleurs de très bons échos de Mes amis ne savent pas lire, m’est avis que Benoit Toccacieli est un auteur à suivre de près.