On continue la découverte des confrères indépendants avec Yacine Sai. Son premier roman Projet Phoenix – Phase 1 est ma première lecture en auto-édition pour cette année. Le second tome devrait sortir dans peu de temps et vu les bons retours, j’étais curieux de le découvrir.
“Un silence de mort régnait dans cette forêt aux sapins clairsemés. L’absence du chant des oiseaux, du bourdonnement des abeilles, du balancement des branches au gré du vent rendait l’atmosphère étrangement lourde. Il se sentait oppressé dans ces bois, et atrocement nerveux. Le ciel était d’un gris pluvieux et sombre. La nuit allait bientôt tomber.”
L’aventure commence donc avec Liam, jeune homme amnésique qui se réveille dans un mystérieux laboratoire souterrain. Une fois dehors, il va découvrir que le monde a été envahi par d’horribles monstres et va s’allier à d’autres survivants pour tenter de s’en sortir, tout en essayant de retrouver la mémoire et de comprendre ce qui a pu se passer.
Tout un programme où la survie sera au centre du récit et nos héros auront de quoi faire. Entre des vers géants affamés, des minotaures sanguinaires et des squelettes voraces, le bestiaire est plutôt bien fourni, sans parler des autres dangers. On est plongé dans un monde terriblement hostile. De l’action, il y en a à revendre et le mystère nous tient en haleine. Surtout qu’il y a deux trames dans ce premier tome : l’action principale, ainsi que les flashbacks du protagoniste. Quelques longueurs cependant comme la partie se déroulant dans l’église.
Pour ce qui est des personnages, ils sont variés, différents, en grand nombre, mais on s’y retrouve sans mal. Logique dans leurs comportements, j’ai tout de même trouvé des interactions un peu rapides. Alia qui tombe amoureuse de Liam au début… j’y ai moyennement cru.
Dystopique et très proche de références YA comme Hunger Games ou L’Épreuve (la saga qui commence avec Le Labyrinthe), j’ai cependant trouvé que le style manquait de rigueur. Par contre, les amateurs de révélations et de coups de théâtre seront servis, surtout dans la dernière partie où les rebondissements s’enchaînent.
On signale aussi en début de livre qu’il est adressé à un public averti. S’il y a effectivement des scènes bien sanguinolentes (et on aime ça), elles sont parfois un peu forcées. Et personnellement, je les ai trouvées accessibles.
Pour finir, un premier roman bien sympathique, avec plein de personnages intéressants, beaucoup d’actions, des twists en veux-tu en voilà, mais avec un style perfectible et quelques longueurs. Il est sûr que les friands de dystopie young adult y trouveront leur bonheur.
Merci d’avoir lu cet avis, n’hésitez pas à me dire si ce livre vous tente ou ce que vous en avez pensé si vous l’avez déjà lu. Quelle est aussi votre dystopie préférée ?
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À très vite
