Écrire un livre est passionnant, divertissant, épanouissant. Mais c’est aussi long, éprouvant et loin d’être évident. Et après que l’auteur a fini son œuvre, il se doit encore de le faire publier ou de l’auto-publier, et dans ce dernier cas, s’occuper de gérer la correction, la mise en page, la conception de la couverture, les diverses démarches administratives, la mise en ligne, l’impression, la promotion… Bref, être auteur, indépendant ou non, c’est du gros boulot.
Autant vous dire que lorsque cet auteur, qui a passé des semaines, des mois, parfois des années à écrire son bouquin, voit son livre sur des sites de téléchargements illégaux, il est en droit de péter une durite. Surtout s’il constate qu’il y a eu plus de téléchargements illégaux de son livre que d’achats en bonne et due forme (eh oui, ça arrive !)
Et cela n’est pas prêt de s’arrêter.
Mais, il y a des solutions pour lutter contre ce vol, plus ou moins efficaces, et je m’en vais vous en proposer quelques-unes. Amis auteurs, lecteurs et autres défenseurs du livre, sus à l’ennemi.
Envoyer un mail au modérateur ou à l’admin du site
Alors oui, c’est la première idée qui vient à un auteur qui tombe sur son ebook sur un site de téléchargement… et ça peut marcher ! À savoir que les modérateurs, les admins et hébergeurs se protègent en disant qu’ils ne sont pas responsables du contenu diffusé sur leur site… bah ouais, Michel ! Mais il n’empêche qu’en les contactant directement, ils peuvent agir. Après, est-ce qu’ils le feront, c’est une autre histoire.
Mais je vais vous raconter ma propre expérience avec le site http://www.fourtoutici.pro/ sur lequel beaucoup d’auteurs indépendants ont eu le malheur de retrouver leurs œuvres, moi y compris. En découvrant cela, je décide d’envoyer un message aux deux emails proposés : modos@fourtoutici.info et abus@fourtoutici.info (déjà, rien que ce dernier, tu sens que les mecs ont l’habitude de recevoir des plaintes). Je reste courtois, mais ferme, et demande la suppression de mes deux ebooks, ou l’email du dépositaire pour pouvoir porter plainte (peur de rien !), et je précise également en gras, l’intitulé exact des deux ebooks, la date de mise en ligne et l’heure (qui sont précisés sur le site). Ceci est probablement le plus important, car en un coup de copier/coller, le modérateur trouve le fichier et peut le supprimer. Je n’ai pas reçu de réponse à mon email, mais mes ebooks avaient disparu du site dans la demi-heure.
Alors, je ne garantis pas que cette méthode fonctionne à tous les coups et ça ne veut pas non plus dire que les livres ne reviendront pas, mais c’est déjà une première solution qui mérite d’être tentée.
Si le premier email ne fonctionne pas, vous pouvez en écrire un avec les mentions juridiques correspondantes. Et si vous n’êtes pas à l’aise avec ces procédures, je vous conseille d’aller faire un tour sur le site https://www.lepetitromancier.fr/. Vous y trouverez toute l’aide nécessaire et pas seulement pour envoyer un courrier solide. Si vous avez d’autres bonnes adresses, n’hésitez pas à les partager en commentaires.
Petit Bonus : il est apparemment possible aussi de demander à être sur une liste d’interdits, obligeant les utilisateurs et dépositaires du site de partage à ne pas pouvoir déposer votre œuvre. Je n’ai pas eu l’occasion de vérifier, donc ce dernier point est à prendre avec des pincettes. Si vous en savez plus, encore une fois, n’hésitez pas à le dire en commentaires.
Dénoncer l’hébergeur sur le site du gouvernement
Bon… encore une fois, ce n’est pas magique, mais c’est toujours un moyen mis à disposition pour tenter d’endiguer le problème. C’est rapide et cela peut être anonyme si vous le désirez. Pour cela, rien de plus simple, rendez-vous à cette adresse : https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/Accueil!input.action, appuyez sur le gros bouton rouge signaler et suivez la procédure. Cochez la case Incitation à commettre des infractions pour identifier le type de contenu à signaler.
Témoigner et partager sa propre expérience sur les réseaux
Eh oui, de nos jours, ça part de là ! Les réseaux sociaux sont un excellent moyen de pointer du doigt un problème qui touche bon nombre de personnes. Donc n’hésitez pas à raconter votre propre expérience, votre propre ressenti sur le sujet. Et si vous n’êtes pas directement concernés ou que vous n’osez pas en parler, partager ces témoignages est une action tout aussi importante. C’est une preuve de soutien et une aide précieuse. C’est en sensibilisant les gens que l’on pourra diminuer le téléchargement illégal.
Je tiens à remercier Mikki Summers, Yoan H. Padines, Anaïs Guiraud, L.P. Hurel, et Megara Nolhan, entre autres, pour leur aide et leur implication.
Et un grand merci à vous de m’avoir lu. N’hésitez pas à commenter et à partager si cet article vous a plu. Vous pouvez aussi vous abonner à la newsletter du site pour ne rien rater.